INTRODUCTION : Comprendre pour mieux appréhender :
Comprendre le principe de fonctionnement d’un GPS (Global Positioning System) aide à apprécier les qualités de ce petit bijou de technologie, maintenant très largement diffusé :
Ne le retrouve-t-on pas dans la plupart de nos voitures et téléphones ?
Ce petit article a pour objectif de vous permettre de mieux comprendre :
HISTORIQUE : Il est forcément bref car l’histoire est très récente !
Fin des années 60 : le Président Nixon confie à l’armée américaine de mettre en place un groupe de Satellites permettant les relevés géodésiques sur la planète.
Entre 1978 et 1995 : 24 satellites seront lancés.
1983 : le Président Ronald REAGAN, suite au crash aérien d’un vol de la Korean Air Lines, met à disposition gratuitement aux civils la technologie GPS (Boeing 747 descendu par l’aviation russe pour avoir survolé son espace aérien –> 269 morts).
Le signal est dans un 1er temps partiellement dégradé pour des raisons de stratégies militaires
(précision d’une centaine de mètres pour un usage civil).
2000 : Le président Clinton permet une diffusion de l’information GPS sans aucune restriction pour un usage civil portant la précision à quelques dizaines de mètres.
Des restrictions persistent pour un GPS embarqué qui volerait au dessus d’une certaine altitude et d’une certaine vitesse (afin d’éviter un usage avec des missiles).
Début des années 2000 : l’Europe débute la mise en place de son propre système : GALILEO (22 Satellites en 2020)
et la Chine : le BEIDOU (une trentaine de Satellites actuellement).
Parallèlement la Russie à développer son propre système (projet initié dans les années 1980) : Le GLONASS.
PRINCIPE : De grosses horloges volant au dessus de nos têtes, donnant l’heure à notre petit appareil pour qu’il résolve un problème de géométrie !
Chacun des 24 Satellites du système GPS positionnés sur orbites à 20 183 Km d’altitude autour de la terre embarque une horloge atomique (T.A.I.) qui envoient l’heure par ondes Radio UHF.
Notre GPS est un simple récepteur qui reçoit les heures émises par les différents Satellites avec plus ou moins de retard.
Le retard** enregistré étant proportionnel à l’éloignement, il lui est alors possible, par triangulation, de connaître sa position.
Comme il s’agit d’une équation à 4 inconnues :
Il est nécessaire de disposer d’au moins 4 satellites “visibles” par le GPS pour nous localiser !
Cette petite vidéo de CNES apporte de manière très ludique toutes les explications !
** Remarque : pour un satellite qui serait juste au dessus de notre tête, la vitesse de propagation (dans le vide) des ondes radio est de 300 000 Km/s (plus lente dans l’atmosphère). Donc pour une altitude de 20 000 Km du satellite, le retard le plus faible possible est de 66 millisecondes…..
PRECISION : de 3 à 5 mètres pour Latitude et Longitude – de l’ordre du 10 mètres pour l’altitude !
Latitude – Longitude : la précision du positionnement est de 3 à 5 mètres pour les satellites GPS, un peu moins bonne pour la constellation Glonass et de l’ordre d’1 mètre pour Galileo, notamment grâce à des horloges atomiques embarquées sur chaque satellite plus récentes.
Une plus ou moins grande précision étant bien sur fonction du nombre de satellites reçus ainsi que de leurs répartitions dans l’espace par rapport à vous.
Astuces : tout comme l’excellente application pour SmartPhone Flight Radar 24 qui vous permet d’identifier les avions qui volent au dessus de vos têtes (origine, compagnie, destination, etc… : amusant en randonnée !!), des applications comme GPS Status & Tools vous permettent de connaître les satellites en acquisition et leurs positions et permettrait également de “réparer” certains mobiles poussifs dans ce domaine (non testé).
Par contre pour l’altitude, le calcul n’est pas aussi précis : de l’ordre de 10 m.
Cela pour différentes raisons :
Petite question : altitude actuelle du Mont Blanc ? : il me semble que tous ne sont pas d’accord 😉
On comprend donc que le calcul de la Dénivelée cumulée par un GPS n’est pas la meilleure méthode (cf article correspondant).
LIMITES : dans notre activité de randonnée, elles restent modestes